Prix des partenaires de l’AMC

Prix Rayonnement international d’ICOM Canada

Prix décerné conjointement avec ICOM Canada

Ce prix rend hommage à un professionnel du secteur muséal qui incarne et favorise l’excellence de la muséologie canadienne sur la scène internationale.

Nathalie Bondil, C.M., C.Q., Ch.O.M., Musée des beaux-arts de Montréal

Nathalie Bondil a ouvert des voies nouvelles en donnant une dimension mondiale à la plateforme et à la réputation du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).

Elle est lauréate du prix Rayonnement international d’ICOM Canada, un prix en partenariat avec l’AMC. ICOM Canada souhaite ainsi « souligner la contribution exceptionnelle de Mme Bondil aux musées et à leur important travail et récompenser le leadership et la vision dont elle a fait preuve en favorisant l’adoption de pratiques muséologiques à l’échelon local et en les faisant ensuite rayonner à l’étranger ».

Le formulaire de candidature du musée à ce prix cite des exemples phares de ses travaux, notamment un protocole unique en son genre sur les troubles du spectre de l’autisme élaboré en partenariat avec des musées membres de FRAME (French Regional American Museum Exchange) en France et aux États-Unis. Ce protocole a été adapté et partagé avec d’autres musées des beaux-arts. Pour sa part, la Mission muséale Canada-France 2019 favorise l’action éducative, l’inclusion et le mieux-être au sein des musées. En outre, l’Art de l’inclusion, programme lancé en collaboration avec la Fondation Michaëlle Jean, a permis de faire participer des jeunes issus des communautés musulmane aux programmes du MBAM.

Nathalie Bondil, C.M., C.Q., Ch.O.M.

« L’Art de l’inclusion a connu beaucoup de succès à Montréal », explique Nathalie Bondil. Ce projet a été reproduit à Lille, à Toulouse et à Marseille, où on l’a adapté en fonction des lois, des attentes et des besoins propres à chaque musée.

« Ainsi, nous n’exportons pas simplement nos projets, ajoute-t-elle. Nous procédons plutôt à une véritable cocréation avec différentes associations et différents partenaires. Chaque fois que nous exportons un projet dans un autre pays, nous apprenons également beaucoup. Nous remarquons que cette approche canadienne s’est répandue partout. »

Ces initiatives parmi d’autres témoignent de la détermination de Mme Bondil à définir les musées d’art comme des lieux propices à « un progrès social qui est profondément enraciné dans la collectivité et qui a de véritables retombées ». La consécration des activités du MBAM par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a débuté à Montréal. Il s’agissait là d’« une formidable reconnaissance pour le musée, pour l’équipe et pour toutes les personnes qui croient fermement en cette vision d’un musée humaniste. »

Elle constate de plus en plus que cette vision gagne en popularité partout dans le monde :

« Nous pouvons réellement observer un mouvement quant à la raison d’être des musées. Il n’est pas seulement question d’assurer la conservation, de préserver les œuvres, de présenter de grandes expositions ou d’attirer les visiteurs, mais aussi de jouer un rôle dans le renforcement de la cohésion communautaire et de l’inclusion. Un musée constitue un précieux atout pour notre cohésion sociale.

« Le musée n’est pas une institution réservée aux autres. Nous faisons tous partie d’une civilisation mondiale. Et cela est particulièrement vrai tandis que notre époque est marquée par la crainte de l’autre et qu’un débat intense et polarisé fait rage dans les médias sociaux, où il devient encore plus difficile de discuter. Il est donc d’autant plus important de recréer cette vision planétaire. »

D’après Mme Bondil, le prix d’ICOM Canada renforce la conviction qu’« un musée peut effectivement rehausser notre sentiment d’appartenance ainsi que notre bien-être individuel et collectif. Il y a encore beaucoup à faire, mais l’AMC montre que nous allons dans la bonne direction. »