Réflexions sur le Symposium sur la technologie dans les musées


Au début décembre, environ 60 participants de partout au pays se sont réunis à Ottawa pour en apprendre plus sur le rôle de la technologie dans les musées et en discuter dans le cadre du quatrième symposium d’une série thématique offerte par l’Association des musées canadiens (AMC). Le contexte était exhaustif, allant de la programmation à la planification, de la numérisation à l’accès pour les personnes handicapées. Le groupe de professionnels ayant pris part à ce symposium ont donc obtenu de l’information qui leur permettra de faire progresser la connexion numérique de leur musée. Voici quelques faits saillants.

Le symposium a commencé par une activité brise-glace, organisée au Musée de la Banque du Canada, pour donner un exemple clair de technologie en pleine action : le musée doit souvent illustrer des concepts complexes et abstraits touchant le secteur bancaire et l’économie et utilise donc des récits guidés par la technologie.

Dans son discours d’ouverture, la directrice générale de l’AMC, Vanda Vitali, a traité de notre relation avec la technologie : « Dans cette relation entre la biosphère et la bitsphère, il faut faire attention de ne pas oublier les gens ». Ce point a également été souligné par Peter Pavement dans son mot d’ouverture, faisant référence à l’utilisation de la technologie dans les musées qui remonte à 1908 avec le gramophone.

Le présentateur Shawn Graham a présenté l’exposé Imposter! Or, Digital Humanities & the Museum, décrivant avec humour une série de scénarios où une personne peut se voir comme un imposteur et ne pas se sentir à sa place. Il a conclu son exposé en donnant un conseil : les musées doivent faire en sorte que les visiteurs puissent échouer, et ce de façon grandiose.

Kim Kilpatrick, conteuse professionnelle et formatrice en technologie d’accès et sensibilisation aux personnes handicapées, a été l’une des intervenantes préférées des participants. Elle a fait part de certaines de ses expériences personnelles dans les musées et a exploré des techniques qui répondaient avec succès à ses besoins et qui lui ont permis de vivre des expériences agréables dans les musées. Elle a fait savoir que, par-dessus tout, les musées doivent tenter de trouver un équilibre dans l’offre de mesures d’adaptation puisque ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour tous et qu’il faudrait déployer une stratégie de retrait plutôt qu’une stratégie d’adhésion.

L’utilisation des technologies et leur incidence sur la planification ont également fait l’objet d’une discussion intéressante dans le cadre du symposium. Jennifer Wild Czajkowski et Shayam Oberoi, du Musée royal de l’Ontario, ont présenté une étude de cas, Can Data Analytics Improve Your Museum?, mettant en valeur le rôle de la collecte et de l’analyse des données dans la planification des musées.

La numérisation des artefacts était un autre sujet important et bien représenté au Symposium. Diane Zorich, directrice du Bureau du programme de numérisation du Smithsonian, a présenté un exposé complet sur la façon dont le Smithsonian aborde la numérisation de leur vaste collection. L’utilisation de techniques industrielles d’optimisation, comme la chaîne de montage, a permis au Smithsonian de numériser rapidement des millions d’objets en quelques années à peine.

Un atelier offert après la conférence a également donné aux participants un aperçu des principaux points à prendre en considération relativement au balayage et à l’impression 3D de la collection du musée.