Photo — Gracieuseté du Musée de la Nouvelle-Écosse, AN M2006.1

Histoires de réussite de JCT
Bâtir des carrières (durables) dans le patrimoine

Richard Archibald

« La collection sur laquelle je travaille est très variée, elle comprend un peut de tout et s’étend de croquis documentaires de paysages ruraux à des illustrations détaillées de fleurs par les premières botanistes de la Nouvelle-Écosse. » Clare indique que « ces tableaux nous donnent une vision fascinante de la vie historique en Nouvelle-Écosse, tant du point de vue social qu’environnemental ».
— Clare Sully-Stendahl, YCW intern

Chaque année, les emplois financés par le programme Jeunesse Canada au travail (dans le volet des stages pour diplômés pour une carrière vouée au patrimoine [JCTCP] ou dans le volet établissements du patrimoine [JCTEP] pour les emplois à court terme ou les emplois d’été) constituent une source précieuse de main-d’œuvre et de talents pour le secteur muséal et patrimonial du Canada. Les étudiants embauchés pour un emploi saisonnier peuvent trouver un cheminement de carrière qu’ils n’avaient jamais envisagé auparavant, tandis que les diplômés qui font un stage bénéficient d’une expérience pratique précieuse dans le domaine et peuvent tisser des liens dans l’ensemble du réseau de professionnels des musées auquel ils se sont joints.

Jeunesse Canada au travail appuie les emplois étudiants et les stages de diplômés dans l’ensemble des fonctions d’une institution patrimoniale, de la gestion des collections à la recherche en conservation en passant par l’administration et plus encore. La variété des projets financés chaque année brosse un portrait évolutif et à jour des types de travail que les musées ont à offrir. L’un des aspects les plus gratifiants de la prestation du programme est d’entendre les histoires de réussite des musées participants et des diplômés.

L’an dernier, le Musée de la Nouvelle-Écosse a embauché un stagiaire du programme JCTCP qui avait suivi une combinaison d’études en art et en science, sur mesure pour un projet multidimensionnel reliant l’art, l’environnement et la numérisation d’une vaste collection de peintures afin d’offrir un accès personnel et professionnel à un public mondial.

Le musée a décidé de contribuer à Watercolour World, une base de données numérique internationale gratuite axée sur les peintures d’aquarelle. Le projet observe le rôle des peintures aquarelles dans une ère artistique pré-photographie, mais aussi dans le cadre d’archives historiques. Les chercheurs en environnement peuvent ensuite comparer ces peintures à des images ultérieures des mêmes sujets pour évaluer les effets des changements climatiques.

Plus de 300 établissements à travers le monde ont contribué au projet. Au Canada, cela comprend, entre autres, la galerie d’art Beaverbrook, le Musée des beaux-arts de l’Ontario, la Bibliothèque publique de Toronto et le Royal BC Museum. Il y a aussi des œuvres de collections privées, par exemple la Collection d’entreprise de la Compagnie de la Baie d’Hudson.

La numérisation des quelque 500 œuvres d’art du Musée de la Nouvelle-Écosse est toujours en cours, car les œuvres doivent non seulement être numérisées et cataloguées, mais aussi étiquetées selon l’emplacement du sujet de la peinture.

Voici leur histoire de réussite, toujours en cours, racontée par la directrice du musée, Laura Bennett :

Le Musée de la Nouvelle-Écosse a choisi de participer au projet Watercolour World à la suite de conversations avec les organisateurs du projet. Nous avons vu ce projet comme une occasion de numériser nos collections historiques de peinture aquarelle datant d’avant 1900 (environ 500 œuvres d’art) pour leur utilisation en ligne et la mission du projet visant à accroître l’accès à ces collections à l’échelle internationale, ainsi que leur application dans la documentation des changements de paysage découlant des changements climatiques, correspondaient vraiment avec nos priorités.

Nous avons choisi d’embaucher un stagiaire de JCT pour ce poste étant donné les merveilleux stagiaires que le programme nous a apportés par le passé. Le programme nous permet d’embaucher un étudiant de cycle supérieur qui pourrait mettre son expérience universitaire au profit du poste et contribuer à l’orientation du projet. Clare Sully-Stendahl a commencé son stage chez nous en novembre 2020. Elle a obtenu un baccalauréat ès arts avec spécialisation en études contemporaines et biologie de King’s et une maîtrise ès sciences en collections et pratiques de conservation à Édimbourg. Ses antécédents et ses principaux intérêts de recherche portent en grande partie sur l’histoire de l’art, de sorte que ce poste était particulièrement intéressant pour Clare compte tenu des chevauchements entre l’histoire de l’art, l’histoire de l’environnement et la gestion des collections. Depuis qu’elle s’est jointe à notre équipe, Clare a fait de merveilleux progrès dans la numérisation de notre collection d’aquarelles et a fourni de précieux renseignements à l’appui de ce projet. Clare a été embauchée à la suite d’un concours public que nous avons annoncé à l’échelle nationale afin de trouver un stagiaire qui conviendrait bien à ce projet.

« La collection sur laquelle je travaille est très variée, elle comprend un peut de tout et s’étend de croquis documentaires de paysages ruraux à des illustrations détaillées de fleurs par les premières botanistes de la Nouvelle-Écosse. » Clare indique que « ces tableaux nous donnent une vision fascinante de la vie historique en Nouvelle-Écosse, tant du point de vue social qu’environnemental ».

Le Musée de la Nouvelle-Écosse accorde la priorité à la promotion de la durabilité environnementale. Le musée a récemment nommé un coordonnateur des changements climatiques et participe activement à un projet d’adaptation climatique qui vise à cerner les risques pour les sites archéologiques de la province. Les conservateurs ont intégré des travaux directement liés aux changements climatiques à leurs priorités de recherche, et de nombreux sites du Musée de la Nouvelle-Écosse ont inclus des renseignements sur les répercussions des changements climatiques dans notre province dans le cadre de leurs programmes et services d’interprétation. Un projet comme Watercolour World allie notre priorité d’appuyer la recherche sur les changements climatiques et l’occasion d’accroître l’accès numérique à nos collections. Nous sommes ravis du travail accompli par notre stagiaire Clare, qui appuie ces deux priorités. M

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