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Anciens combattants Canada annonce un financement pour les initiatives commémoratives et éducatives de la Fondation Vimy

Le Chinese Canadian Museum de Vancouver ouvrira ses portes le 1er juillet

Les musées québécois bénéficient d’une multitude de subventions fédérales et provinciales

Des objets ancestraux mi’kmaw rapatriés après 130 ans en Australie

Agriculture et Agroalimentaire Canada numérise des collections biologiques canadiennes et internationales massives

Anciens combattants Canada annonce un financement pour les initiatives commémoratives et éducatives de la Fondation Vimy

Le 30 mars, l’honorable Lawrence MacAulay, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale, a annoncé l’octroi d’une aide financière jusqu’à 241 000 $ à la Fondation Vimy pour son projet L’esprit de Vimy : mettre en avant les jeunes leaders et la transformation numérique. Le projet vise à créer un musée numérique entièrement bilingue centré sur l’expérience canadienne de la Première Guerre mondiale par le biais d’initiatives communautaires pour les jeunes et la numérisation des maquettes du Monument commémoratif du Canada à Vimy. Dans un communiqué, Carolyn Patton, présidente de la Fondation Vimy, a déclaré : « La Fondation Vimy est bien placée pour être à l’avant-garde de la transformation de la commémoration au Canada en une activité plus interactive. Alors que le temps nous éloigne de la Première Guerre mondiale, nous sommes extrêmement reconnaissants de ce financement qui nous rapprochera de la présentation d’initiatives novatrices à des générations de jeunes. Le passé est digne de notre présent, car nous découvrons des liens communs qui nous unissent dans notre rapport à l’histoire. » Anciens Combattants Canada a appuyé des projets antérieurs entrepris par la Fondation Vimy, comme Vimy : Mémorial vivant et Vimy : le Canada, une ère nouvelle.


Le Chinese Canadian Museum de Vancouver ouvrira ses portes le 1er juillet

Le Chinese Canadian Museum (CCM) a annoncé qu’il ouvrirait ses portes le 1er juillet 2023, soit exactement 100 ans après la promulgation de la Loi sur l’exclusion des Chinois, avec une présentation de La trace écrite de la Loi sur l’exclusion des Chinois de 1923. Situé dans le plus ancien bâtiment du quartier chinois de Vancouver, l’édifice Wing Sang, le CCM sera le premier musée public du Canada consacré à la culture et à l’histoire sino-canadiennes. La Chinese Canadian Museum Society de la Colombie-Britannique a été fondée en 2020 afin de permettre la création du musée et obtenir le soutien du gouvernement et de donateurs privés nécessaire pour mener le projet à bien.Avant son ouverture, le musée a collaboré avec le Museum of Vancouver (MOV) et l’Université de la Colombie-Britannique pour produire l’exposition multi-sites A Seat at the Table, au Museum of Vancouver et dans un autre lieu historique du quartier chinois, le bâtiment Hon Hsing. Utilisant la culture gastronomique comme point d’entrée pour mettre en lumière l’expérience d’immigration des Sino-Canadiens dans la province, A Seat at the Table a reçu le prix d’excellence de l’AMC dans la catégorie Expositions ainsi que le prix en histoire appliquée de la Société historique du Canada. Le bâtiment historique Hon Hsing accueille également l’exposition Seeds to Success: Story of the H.Y. Louie Family, produite par CCM. Au printemps dernier, le CCM a ouvert un deuxième site d’exposition temporaire dans le quartier historique de Fan Tan Alley à Victoria, où était présenté : First Steps: Chinese Canadian Journeys in Victoria, en collaboration avec la Victoria Chinatown Museum Society.


Les musées québécois bénéficient d’une multitude de subventions fédérales et provinciales

Musée des beaux-arts de Sherbrooke, Québec. Photo — Wikipedia.org

Le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial du Québec ont fait un nombre important d’annonces de financement pour les musées de la province au cours des premiers mois de 2023. À l’heure où nous mettons sous presse, plus de 64 millions de dollars ont été alloués à plus de 120 musées québécois. Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke, la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean et le Musée du Fjord figurent parmi les bénéficiaires de l’aide fédérale; au niveau provincial, on compte le Musée régional de Rimouski, le Musée Colby-Curtis (Société historique de Stanstead), le Marais de la Rivière aux Cerises, le Musée d’art de Joliette, le Site historique maritime de la Pointe-au-Père, les Jardins de Métis et le Musée Marius-Barbeau. L’aide provinciale fait suite aux plans budgétaires annoncés en 2022 pour un soutien accru aux musées et aux institutions patrimoniales sur une période de trois ans, afin d’améliorer son programme d’aide opérationnelle et d’effectuer des réparations d’urgence sur des bâtiments patrimoniaux. Ce financement est venu en contrepoint de la nouvelle selon laquelle le programme « Espaces bleus » de la province, destiné à créer des musées régionaux axés sur le Québec, était confronté à des dépassements de coûts et à un démarrage lent, seuls 4 des 18 espaces prévus étant en bonne voie. Les détracteurs du programme se sont inquiétés du fait que l’initiative pourrait entraîner des déficits de financement pour les musées existants.


Des objets ancestraux mi’kmaw rapatriés après 130 ans en Australie

Le Millbrook Cultural Heritage Centre (MCHC) a obtenu le retour d’objets ancestraux mi’kmaw, y compris une veste, des mocassins, une pipe et une broche, du musée australien de Melbourne à la Première Nation Millbrook, en Nouvelle-Écosse. Le travail de rapatriement des objets a commencé il y a 12 ans, selon Heather Stevens, gestionnaire et interprète principale du patrimoine au MCHC. On pense que les costumes ont été commandés par Samuel Huyghue, fonc-tionnaire, artiste et écrivain, qui les a emportés avec lui en Angleterre, puis en Australie, où ils ont été confiés au musée de Melbourne à sa mort en 1891. En mars 2023, Mme Stevens s’est rendue sur place pour récupérer les objets et les rapatrier, accompagnée d’un gardien du calumet mi’kmaw qui a célébré des cérémonies avant leur départ d’Australie et à leur retour.


Agriculture et Agroalimentaire Canada numérise des collections biologiques canadiennes et internationales massives

Agriculture et Agroalimentaire Canada a entrepris une initiative de 30 millions de dollars sur six ans pour numériser 18 millions de spécimens avec l’aide de citoyens bénévoles afin de révéler des collections biologiques mondiales qui ont été longtemps cachées au public. Shannon Ascencio, responsable de la conservation et de l’accès au matériel des collections d’herbiers, explique que la numérisation de la collection « sort les spécimens de l’obscurité des armoires à accès limité et permet à l’équipe de partager une grande quantité d’informations biologiques ». À ce jour, l’équipe du projet a terminé la numérisation de quelque 2,7 millions de spécimens de plantes, d’insectes, de champignons, de bactéries et de nématodes à Ottawa (Ontario). La collection physique est constituée d’objets de qualité muséale provenant du Canada et du monde entier. Les objets sont souvent des spécimens montés sur diapositives et conservés dans de l’éthanol, et il faut que des experts internationaux se rendent sur place pour identifier l’espèce. Selon Mme Ascencio, les efforts de numérisation déployés par l’intermédiaire de différentes plateformes permettent de mieux faire connaître les collections. Par exemple, la recherche de caractéristiques favorables chez les espèces sauvages apparentées aux cultures — les versions sauvages des plantes cultivées — qui peuvent être utilisées par les sélectionneurs de plantes pour faire face aux changements climatiques. Les données et les images détaillées accumulées par la collection sont essentielles pour répondre à certaines des plus grandes préoccupations de la biologie de la conservation, tant sur le plan géographique que temporel, telles que les espèces envahissantes, le réchauffement climatique ou la propagation humaine de l’industrialisation et de l’utilisation des pesticides, a-t-elle déclaré. Mais le travail n’est pas terminé, a déclaré Heather Cole, responsable des données sur la biodiversité à AAC. « Lorsque nous pouvons prendre des photos de nos spécimens ou de leurs étiquettes, la communauté des bénévoles n’est pas au sein d’Agriculture Canada, mais dans le monde entier, en ligne, grâce à cette plateforme de science citoyenne. Ils viennent vers nous. », a dit Owen Lonsdale, gestionnaire de la Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes

Bien qu’il reste quelque 15 millions de spécimens à numériser, le projet canadien s’inscrit dans la lignée d’autres efforts de numérisation de collections naturelles à l’échelle mondiale : le département de botanique du Smithsonian a achevé en juin dernier un projet de codage à barres, de numérisation et de transcription de 3,8 millions de spécimens, tandis que l’Herbier national de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a jusqu’à présent imagé 1,1 million de spécimens botaniques.

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