Lieux de rencontres de La Boîte Rouge VIF. Grand volet. Technologies : audio, expérience immersive, vidéo 360.

Renforcer sa capacité numérique grâce à un investissement de Musées numériques Canada

Musées numériques Canada (MNC) aide les musées et les organismes patrimoniaux à consolider leur présence numérique actuelle et future en investissant dans leurs projets en ligne. Grâce au site Web amélioré et au processus de demande simplifié de MNC, il est plus facile que jamais pour les institutions culturelles de renforcer leur capacité numérique, de créer des expériences utilisateur dynamiques, de partager des collections et des récits avec un public élargi et d’améliorer leurs capacités techniques internes.

Il est de plus en plus important pour les musées et les organismes patrimoniaux de rejoindre leur public en ligne, mais il est aussi très difficile de produire du contenu numérique de qualité, en particulier pour les petits organismes, affirme Megan Richardson, directrice de MNC. Il y a une telle différence entre les expositions en personne et les expositions virtuelles que peu d’organismes ont la capacité de réaliser un de ces projets à l’interne. Musées numériques Canada vous aide à faire le saut en offrant des conseils spécialisés et des outils conviviaux. »

MNC, le plus important fonds d’investissement au Canada réservé aux projets en ligne pour les musées et les organismes patrimoniaux, comporte trois volets d’investissement : Grand investissement pour les projets qui nécessitent un investissement de 15 000 à 250 000 $, Moyen investissement pour les projets nécessitant un investissement de 50 000 à 150 000 $, Petit investissement pour la création de projets Histoires de chez nous assortis d’un financement de 15 000 $. Essentiellement, ces investissements offrent beaucoup plus que de l’aide financière. MNC affecte une agente ou un agent de programme à chaque projet financé pour toute la durée du projet et donne accès à un ou une spécialiste technique.

« Il s’agit de projets pluriannuels qui nécessitent des efforts importants, souligne Mme Richardson. Nous sommes là pour appuyer le processus, modéliser les pratiques exemplaires et guider les organismes pendant qu’ils conçoivent leurs projets en ligne, renforcent leurs compétences numériques et explorent de nouvelles façons intéressantes de raconter des histoires. Nous collaborons avec des équipes de projet pour fixer des objectifs stratégiques, établir des livrables et nous assurer que les résultats escomptés sont atteints à chaque étape. »

Le prochain appel de propositions sera lancé le 16 juin et Mme Richardson conseille aux organismes candidats de trouver un projet qui leur permettra de mettre à profit les outils et la technologie numériques pour présenter du contenu d’une façon qui serait plus difficile, voire impossible à appliquer dans un espace physique.

Paroles perdues : lettres de protestation canadiennes-japonaises des années 40 du Nikkei National Museum & Cultural Centre, Grand volet. Technologies : diaporama/carrousel, vidéo.

« Dans une exposition virtuelle, on peut faire un gros plan sur les menus détails d’un tableau, puis faire pivoter l’œuvre pour en montrer le verso, explique Mme Richardson. On peut utiliser des vidéos d’un paysage filmées par un drone pour donner du contexte sur l’environnement, ou réunir plusieurs objets de grandes dimensions — par exemple, des canots — dans un lieu (virtuel) unique. »

Mme Richardson donne l’exemple de l’exposition Des images dans la pierre — Une exposition virtuelle sur l’art rupestre au Canada (Musée de la civilisation), qui réunit des éléments audio, des images à haute résolution, des cartes interactives et des vidéos pour révéler des images époustouflantes et mystérieuses peintes ou sculptées dans la pierre dans cinq endroits différents au pays.

« La technologie offre au public des possibilités fantastiques d’interagir de façon approfondie et plus significative avec les sujets, poursuit Mme Richardson. C’est un moyen de préserver les langues et les cultures en péril, de raconter des histoires qui ont été oubliées ou d’entrer dans des espaces uniques qui seraient autrement interdits ou difficiles d’accès, comme des sites industriels ou des collectivités isolées. »

Lieux de rencontre (La Boîte Rouge VIF) est une expérience d’immersion culturelle faisant appel à des vidéos à 360 degrés de jeunes Autochtones du Québec qui parlent de leur vie quotidienne, montrent les endroits qui leur tiennent à cœur et partagent des traditions et leur culture dans des témoignages personnels. Les pionniers noirs de la Colombie-Britannique : leur influence sur la vision du Canada (BC Black History Awareness Society) explore le passé avec des mots, des documents d’archives et des photographies pour raconter l’histoire de 800 hommes et femmes noirs instruits et qualifiés qui ont immigré sur l’ile de Vancouver en 1858.

Des images dans la pierre — L’art rupestre au Canada du Musée de la civilisation. Grand volet. Technologies : audio, aarte interactive, aiaporama/carousel, image haute résolution, vidéo.

D’autres projets portent sur des sujets aussi diversifiés que les familles immigrantes irlandaises venues en Ontario pour fuir la Grande Famine; les origines du centre d’art Leighton, en Alberta; l’histoire colorée d’un village minier dans le nord-ouest du Québec; la façon dont les Canadiennes et les Canadiens d’origine japonaise ont protesté contre leur internement et la saisie de leurs biens durant la Seconde Guerre mondiale; et enfin, les chansons et la poésie de Leonard Cohen. Toutes les expositions répondent à des normes d’accessibilité rigoureuses et sont présentées en français et en anglais. Certaines intègrent également d’autres langues.

« Les projets dans lesquels nous investissons proposent différentes façons d’accéder à des histoires, à des expériences et à des collections en tout temps et de n’importe où : dans le confort du foyer, dans le train de banlieue, au café du coin, ou encore à partir d’un ordinateur de bureau, d’un ordinateur portable ou d’un téléphone, indique Mme Richardson. Il est tellement enrichissant pour la population canadienne d’avoir accès à ce contenu en format numérique afin de l’explorer, de se divertir, de s’instruire et d’interagir avec lui. »

MNC est né du Musée virtuel du Canada (MVC), portail en ligne fondé en 2001 par le ministère du Patrimoine canadien pour les expositions virtuelles financées grâce au programme. En 2014, MNC a été transféré au Musée canadien de l’histoire, ce qui a marqué le début d’un processus pluriannuel de remaniement et de mise à jour du programme en fonction du paysage numérique actuel et des besoins en évolution des organisations culturelles.

« Le MVC était à la fois un program-me d’investissement et une plateforme de contenu en ligne accessible au public. Musées numériques Canada réoriente le programme en vue de servir et d’appuyer les musées canadiens et les organismes patrimoniaux pour les aider à élaborer des programmes en ligne qui répondent aux besoins de leur public cible », explique Mme Richardson. Elle ajoute que le nouveau mandat a été défini par des groupes de discussion et à la lumière de consultations menées auprès de professionnelles et de professionnels des musées de partout au Canada.

Pour mettre les choses au clair, MNC ne produit pas de contenu en ligne. Il aide plutôt les musées et les organismes patrimoniaux canadiens à le faire eux-mêmes, tout en encourageant la collaboration entre divers organismes. Par exemple, Aux origines de Pointe-aux-Outardes : sur les traces des premiers occupants, qui invite le public à un projet de fouilles archéologiques ayant permis de découvrir des secrets bien gardés du passé, est le fruit d’un partenariat entre Archéo-Mamu Côte-Nord, le Conseil des Innus de Pessamit, le Secrétariat aux affaires autochtones du Québec et le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes.

Le site Web accessible et convivial de MNC comprend des renseignements détaillés sur le processus de demande amélioré, notamment l’option « Présentation éclair » pour les projets soumis dans le cadre des volets Grand investissement et Moyen investissement. Au nombre des autres ressources disponibles, mentionnons une boite à outils comprenant des astuces et des références utiles, une foire aux questions, un glossaire et des exemples de projets récents. Ces outils visent à renseigner et à inspirer les organismes candidats pour que la demande qu’ils soumettent soit acceptée et pour qu’ils se mettent à élaborer leur propre contenu numérique de qualité.

Les pionniers noirs de la Colombie-Britannique : leur influence sur la vision du Canada de la BC Black History Awareness Society. Petit volet. Technologie : modèle convivial.

Les projets créés dans le cadre des volets Grand investissement et Moyen investissement sont hébergés sur le site Web de leur organisation respective, mais MNC héberge Histoires de chez nous sur son serveur, offrant un espace aux projets du volet Petit investissement qui ont été créés à l’aide d’un gabarit personnalisé et facile à utiliser. Les Histoires de chez nous actuelles et passées sont accessibles sur le site histoiresdecheznous.ca, tandis que les projets élaborés avant 2016 demeurent accessibles dans les archives.

Le lancement de MNC en pleine pandémie de COVID-19 était fortuit, mais le moment s’est révélé opportun, car les mesures de santé publique qui ont forcé les musées à fermer leurs portes ont créé des conditions idéales pour l’épanouissement de la technologie numérique et pour l’émergence de programmes et de projets inspirants.

« La crise a accéléré d’environ dix ans la stratégie numérique, si bien que des choses que l’on croyait auparavant difficiles sont devenues non seulement possibles, mais nécessaires, soutient Mme Richardson. Quand la pandémie a frappé, nous avons constaté un virage rapide vers le contenu numérique, souvent de façon officieuse et improvisée. Les musées ont passé en revue leurs produits et services numériques et se sont demandé ce qui était offert en ligne et comment ils pouvaient continuer à présenter du contenu alors que les installations étaient fermées.

« Un grand nombre de ressources d’apprentissage ont été adaptées, des visites guidées des installations ont été montées à la hâte et une programmation en direct a été rapidement improvisée. Mais au fur et à mesure que les gens se sont adaptés à la nouvelle réalité et que la logistique et la technologie ont été mises en place, nous avons pu prendre du recul et réfléchir à une stratégie pour offrir en format numérique nos services et programmes existants. »

Récits de l’immigration irlandaise de la Grande Famine en Ontario de La Fondation Canada-Irlande. Grand volet. Technologies : carte interactive, diaporama/carrousel, vidéo.

« Le fait de composer avec les répercussions d’une crise mondiale a permis d’expérimenter et d’explorer de nouvelles solutions à l’aide des médias numériques », affirme Mme Richardson, qui ajoute : « Il y avait également un esprit d’indulgence et une plus grande tolérance du public pour des lacunes comme la mauvaise qualité du son ou de l’éclairage. »

Au bout du compte, la pandémie a montré le potentiel des nouveaux outils et des nouvelles technologies pour rejoindre le public au-delà des murs des musées et dialoguer à l’aide de nouveaux moyens permettant de surmonter les défis de la distance, de la situation socioéconomique ou de la mobilité réduite.

« Au cours de l’année, les gens ont révélé leur capacité d’apprendre de nouvelles façons de faire avec ingéniosité, souplesse et créativité, déclare Mme Richardson. La programmation numérique est là pour de bon. Un modèle hybride a émergé, et nous ne prévoyons pas le mettre au rancart une fois que tout le monde aura été vacciné. MNC se réjouit d’offrir du soutien aux musées et aux organismes patrimoniaux dans cette nouvelle réalité. » M

 

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