Jeunesse Canada au travail — Un bel exemple de réussite

Louise Pitre

Rebecca Britton travaille à un camp de plein air pour enfants à la galerie d'art de Penticton. Photo — Rebecca Britton

L’équipe Jeunesse Canada au travail (JCT) de l’Association des musées canadiens est toujours heureuse d’apprendre qu’une personne ayant participé ou participant actuellement à JCT s’est vu offrir un poste permanent au sein de l’organisation où elle travaillait grâce à ce programme. Le succès peut se manifester de bien des façons, mais le fait d’obtenir une offre d’emploi dans le secteur du patrimoine constitue assurément un très bon résultat ! Nous avons donc été ravis d’apprendre que notre personne-ressource à la Penticton Art Gallery, qui s’apprêtait à quitter son poste, serait remplacée par nulle autre que l’ancienne étudiante du programme JCT dans les établissements du patrimoine (JCTÉP) qu’elle avait supervisée auparavant. En effet, Rebecca Britton, qui a participé aux volets Établissements du patrimoine et Carrière vouée patrimoine de JCT, occupe depuis maintenant quatre mois le poste permanent de coordonnatrice de l’éducation et de la programmation à la Penticton Art Gallery.

Rebecca a occupé deux postes de JCTÉP à la Penticton Art Gallery. À l’été 2020, juste avant la dernière année de son baccalauréat en anglais et en anthropologie à l’Université de la Vallée du Fraser, elle était choisie comme « cheffe du programme Creative Kids ». Puis, l’été suivant, elle décrochait un autre poste au sein de ce même programme, où son rôle consistait à élaborer et à mettre en œuvre un programme d’été permanent « pour servir les jeunes de la communauté et leur faire vivre une expérience artistique positive et créative ». Elle avait alors comme tâche d’élaborer un plan de marketing, de coordonner l’inscription au camp, d’obtenir le matériel nécessaire et de solliciter les commentaires des participants. Ce qui avait attiré Rebecca dans ces postes de JCTÉP à la Penticton Art Gallery, c’est que, dit-elle, « ça me donnerait de l’expérience de travail avec les enfants et que je cherchais à devenir enseignante ». Elle ajoute qu’elle voulait acquérir « autant d’expérience de travail que possible auprès des enfants ». Rebecca avait choisi ses programmes de majeure (anglais) et de mineure (anthropologie) parce qu’ils servaient bien ses intérêts envers l’enseignement et le travail dans le milieu des musées.

Rebecca Britton peint le contour de la fresque Bob Ross réalisée en collaboration avec le PAG pour l'exposition Bob Ross 2020. Photo — Gord Goble pour le PentictonNow

Peu de temps après la fin de son deuxième poste de JCTÉP, Rebecca a eu l’occasion de passer à un poste de JCT pour une carrière vouée au patrimoine (JCTCVP, le volet de stages pour les diplômés de niveau postsecondaire) au Summerland Museum voisin, à titre de stagiaire aux collections pour 2021-2022. Petra Höller, la superviseure de Rebecca, décrit les efforts de cette dernière au Summerland Museum en termes très élogieux. Dans le cadre de son poste au musée, Rebecca « s’est portée volontaire pour mettre sur pied la visite d’un cimetière local durant le mois d’octobre. » Les deux premières visites prévues ont affiché complet, et une troisième a dû être ajoutée. Petra ajoute : « Ces visites nous ont permis d’attirer des membres de la communauté locale qui n’avaient jamais été en contact avec le musée auparavant, ainsi que des touristes venant d’ailleurs dans la vallée. Elles ont également constitué une source de revenus à un moment de l’année où le musée reçoit moins de visiteurs en personne. » Dans son rapport de fin de stage, Petra a noté quelques statistiques impressionnantes liées au travail de Rebecca : « Pendant les mois où Rebecca a travaillé comme stagiaire aux collections, nous avons constaté une augmentation de 744 % du nombre de visiteurs par rapport à l’année précédente. Le travail de Rebecca pour organiser les visites du cimetière et participer à la programmation destinée aux enfants a contribué à cette augmentation. » En plus de cet apport impressionnant, la stagiaire aux collections a également été responsable de la réorganisation de l’espace de rangement des collections. Elle a aussi permis d’ajouter plus d’un millier d’objets à la collection permanente du musée, en plus d’organiser et de gérer des camps d’enfants très réussis pendant les mois d’automne et d’hiver. Comme le note sa superviseure, « sans l’aide de Rebecca, nous n’aurions pas été en mesure d’offrir cette programmation éducative à la communauté ». Petra observe en outre que « Rebecca s’est révélée une membre inestimable de l’équipe du Musée ».

Alors que son stage au Summerland Museum touchait à sa fin, Rebecca raconte : « Je cherchais un poste un peu plus permanent, et c’est alors que je suis tombée sur une offre d’emploi à la galerie ». Il s’est avéré que ce poste, pour lequel elle avait postulé, n’était plus ouvert… Cependant, au même moment, son ancienne superviseure, qui quittait la galerie, invitait Rebecca à passer une entrevue pour la remplacer à titre de coordonnatrice de l’éducation et de la programmation, ce qui cadrait très bien avec les intérêts de Rebecca. « Évidemment, j’ai tout de suite dit oui ! », raconte Rebecca. « J’aime à dire que j’ai été promue et que j’ai maintenant un poste de patronne, puisque j’embauche et supervise les étudiants d’été, ce que j’étais autrefois. » C’est en mars dernier que Rebecca a été embauchée à temps plein pour ce poste, juste au moment où son stage JCTCVP se terminait.

La Penticton Art Gallery, où Rebecca travaille maintenant. Photo — Penticton Art Gallery

J’ai demandé à Rebecca de me parler un peu de ce qu’elle fait dans le cadre de son nouveau poste. « Je suis tellement heureuse dans mon travail, dit-elle. J’adore le caractère varié de ce que je fais : certains jours, je travaille avec des enfants d’âge préscolaire, d’autres avec des adolescents, et d’autres encore avec des enfants ou des adultes. Quand je ne suis pas en train de diriger un programme, je travaille à en planifier un autre, ou alors à organiser une exposition ou un événement. Bien que je touche un peu à tout, les fondements d’une grande partie de mes tâches ont été posés alors que j’occupais mon emploi étudiant. Dans le cadre de ce poste, je devais planifier des activités, trouver des matériaux et tendre la main aux membres de la communauté, et c’est encore ce que je fais en bonne partie… mais à plus grande échelle ! » Il est très motivant d’apprendre que le programme Jeunesse Canada au travail aide les étudiants et les jeunes à développer des compétences professionnelles recherchées et à identifier les chemins de carrière qu’ils veulent poursuivre. Selon Rebecca, « L’emploi étudiant à la galerie m’a vraiment permis de mettre un pied dans la porte. Sans les connexions et l’expérience que ce travail m’a permis d’acquérir, je n’aurais certainement pas trouvé un emploi aussi gratifiant et amusant que celui-ci. Je suis vraiment heureuse d’avoir postulé à l’emploi d’été à la galerie par l’intermédiaire de JCT : ça m’a permis de saisir une belle occasion, qui à son tour m’a ouvert d’autres possibilités. Dès que j’en ai la chance, je parle aux gens de JCT et des emplois pour étudiants, parce qu’on ne sait jamais toutes les belles choses qui peuvent en découler. » J’ai demandé à Rebecca quels étaient ses projets d’avenir, et si elle envisageait toujours de poursuivre une carrière dans l’enseignement. « J’aimerais éventuellement faire un baccalauréat en enseignement, dit-elle, et ensuite enseigner l’anglais et l’art au niveau secondaire – mais pour le moment, je suis très satisfaite de mon sort, et je prévois rester ici un certain temps. » Pour moi, il ne fait aucun doute que la Penticton Art Gallery peut se féliciter d’avoir Rebecca dans son équipe pour le long terme.

Nous aimons beaucoup savoir que les étudiants et stagiaires que nous avons soutenus ont acquis des compétences et contribué au développement de leur organisation, et nous sommes particulièrement heureux d’apprendre qu’ils ont pu trouver un emploi dans le secteur du patrimoine après leur stage. Ce bref compte rendu des expériences de Rebecca avec JCT illustre bien comment le programme atteint l’un de ses objectifs, c’est-à-dire d’être bénéfique aussi bien pour les jeunes employés que pour les organisations qui les accueillent. Ces expériences ont ensuite des répercussions à travers notre communauté, qui profite des fruits du travail des employés des musées, que ce soit pour améliorer une programmation publique ou pour mieux organiser une collection et la rendre plus accessible. L’expérience de Rebecca montre aussi à quel point le fait de participer à Jeunesse Canada au travail peut aider à préparer les travailleurs des musées aux réalités de notre milieu, où l’on peut s’attendre à porter plusieurs chapeaux et à remplir des rôles variés. Rebecca offre un excellent exemple d’une personne enthousiaste qui apporte à son employeur un niveau élevé de compétence et de professionnalisme. Son travail à la Penticton Art Gallery et au Summerland Museum illustre bien tout ce que peuvent apporter les programmes de Jeunesse Canada au travail. Je lui souhaite beaucoup de succès dans sa future carrière, qu’elle se déroule dans les musées, l’enseignement, une combinaison des deux… ou dans un domaine complètement différent. J’espère que les compétences qu’elle a acquises au cours de ses stages JCT continueront de lui être utiles pour de nombreuses années à venir.

M

Louise Pitre est une agente du programme Jeunesse Canada au travail avec le volet Carrière vouée au patrimoine, et agente de liaison des communications JCT pour l’Association des musées canadiens.

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