Sous les projecteurs

Mary Simon assermentée première gouverneure générale inuite du Canada

Deux musées perdus dans un incendie de forêt à Lytton, en Colombie-Britannique

Les monuments commémoratifs des pensionnats ont un avenir dans les musées canadiens

Le Glenbow Museum fermé pendant trois ans pour des rénovations

La construction du nouveau bâtiment du Musée Armand-Frappier est terminée

Un gouvernement minoritaire pour les libéraux

Le Myseum of Toronto nomme une nouvelle directrice générale

Mary Simon assermentée première gouverneure générale inuite du Canada

La cérémonie d’installation de la gouverneure générale désignée Mary May Simon a eu lieu au Sénat du Canada, au centre-ville d’Ottawa.

Mary Simon a été installée à titre de 30e gouverneure générale du Canada à Ottawa en juillet. En tant qu’Inuite, elle devient la première personne autochtone à occuper ce poste.

Dans son discours inaugural, Mme Simon a mis l’accent sur la santé mentale, le changement climatique et la vérité et réconciliation. Sa nomination est survenue alors que les restes de centaines d’enfants autochtones étaient découverts dans des tombes non marquées dans d’anciens pensionnats.

« Je considère la réconciliation comme un mode de vie qui nécessite un travail quotidien. La réconciliation consiste à apprendre à se connaître », a-t-elle déclaré. « Ce concept doit soutenir les peuples autochtones dans leur guérison à la suite des héritages destructeurs laissés par la colonisation qui ont fait tant de ravages dans leur vie. »

Elle a également ajouté que « notre société doit reconnaître collectivement nos moments de regrets en même temps que ceux qui nous rendent fiers, parce que cela crée un espace pour la guérison, l’acceptation et le rétablissement de la confiance. »

Comme nous l’avons déclaré en juillet dernier, l’AMC félicite Mary Simon pour sa nomination au poste de gouverneure générale « et est prête à marcher solidairement sur la voie de la réconciliation ».

L’AMC présentera le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence des programmes dans les musées : Histoire vivante ! avec elle plus tard cette année.


Deux musées perdus dans un incendie de forêt à Lytton, en Colombie-Britannique

Lytton Museum

Lytton Museum and Archive avant le feu. Photo — Lytton Museum and Archive.

Le Lytton Museum and Archives et le Lytton Chinese History Museum ont été détruits dans le feu de forêt qui a ravagé le village de Lytton, en Colombie-Britannique, en juin.

Le Lytton Museum and Archives a ouvert ses portes en 1995. Il abritait des objets significatifs sur les plans culturel et historique, certains remontant à 125 millions d’années. Quant au Chinese History Museum, il a ouvert ses portes plus tard en 2017 et présentait des objets représentant l’histoire des mineurs, des cheminots, des marchands et des agriculteurs chinois de la région. Malheureusement, les 1 600 artefacts du musée auraient été perdus dans l’incendie.

Tel qu’indiqué précédemment, l’AMC réaffirme que « la perte d’artefacts importants dans l’un de nos établissements est une perte pour le patrimoine et l’histoire du Canada ».

Richard Forrest, président de la Lytton Museum and Archives Commission, affirme qu’il est très important que les musées numérisent leurs artefacts. Selon lui, il a pu accéder au serveur contenant les collections numériques des deux musées. « C’est au moins quelque chose pour recommencer », écrit-il.

Le groupe Facebook Gold Trails and Ghost Towns a lancé une collecte de fonds GoFundMe pour aider les deux musées à reconstituer leurs collections. Jusqu’à maintenant, le groupe a amassé près de 8 000 $, qui serviront à acheter de nouveaux équipements et des fournitures d’archives, ainsi qu’à récupérer tout ce qui a été trouvé sur place.

M. Forrest prévoit qu’il faudra au moins un an pour reconstruire les musées endommagés ou perdus dans les incendies. « [Ce] sera un effort de longue haleine… mais nous irons de l’avant en établissant de nouvelles politiques et procédures de collecte afin de nous assurer d’avoir les dossiers numériques appropriés. 


Les monuments commémoratifs des pensionnats ont un avenir dans les musées canadiens

Un jeune garçon dont les grands-parents l’ont amené, lui et sa sœur, au mémorial de l’hôtel de ville pour aider à emballer les objets commémoratifs à transporter au musée. Photo — Tracy Calogheros

Certains monuments commémoratifs érigés après la découverte des restes d’enfants sur le site d’anciens pensionnats cet été feront maintenant partie intégrante des musées, permettant de mieux comprendre le rôle des centres culturels à cette époque.

En juin, un monument commémoratif composé de centaines de paires de chaussures posées sur les marches de l’église unie St. Andrews à Moose Jaw, en Saskatchewan, a trouvé une place au Moose Jaw Museum & Art Gallery après que les sœurs autochtones locales Cassidy et Kayleigh Olson ont demandé à ce que le monument soit exposé au musée.

Jennifer McRorie, directrice et conservatrice du Moose Jaw Museum & Art Gallery, a participé à la réalisation de ce projet. « Il nous semblait important d’honorer ce monument commémoratif, de reconnaître son importance en tant que lieu de deuil et d’hommage… mais aussi en tant qu’espace d’éducation, de réflexion, d’écoute et de dialogue, afin que la collectivité puisse connaître les répercussions du régime des pensionnats, notamment le traumatisme intergénérationnel qui a touché et qui touche encore les Autochtones sur les plans individuel et collectif. »

L’Aurora Museum & Archives à Aurora, en Ontario, compte créer un espace permanent pour les pierres couvertes de messages qui ont été alignées à l’extérieur en hommage aux enfants lors de la vigile « Chaque enfant compte » organisé par la Ville. Le musée collabore avec un aîné autochtone et consultera la communauté autochtone pour s’assurer « que tout monument commémoratif tient compte de leurs besoins et de leurs souhaits », a précisé Eliza Bennett, directrice des communications à la Ville d’Aurora.

La conservatrice d’Exploration Place, Alyssa Leier, installe le mémorial au musée. Photo — Tracy Calogheros.

Tracy Calogheros, présidente-directrice générale de l’organisme The Exploration Place dans le nord de la Colombie-Britannique, a indiqué que cette relation entre les communautés autochtones et les musées est très importante pour trouver la meilleure façon d’aménager des espaces pour des monuments commémoratifs permanents.

En collaboration avec la Première nation Lheidli T’enneh, The Exploration Place a installé temporairement dans ses vitrines des objets provenant d’une collection située à Prince George, en Colombie-Britannique. Le chef de la nation Lheidli T’enneh discute actuellement avec la Ville, le district régional et les aînés de la nation Lheidli T’enneh de la possibilité d’installer un monument permanent. « Nous prenons part à ces discussions, mais nous serons guidés par les Lheidli T’enneh », a déclaré Mme Calogheros à propos du rôle du musée dans la recherche d’un site pour le monument commémoratif.

Mme Calogheros a indiqué que les musées peuvent jouer un rôle important dans la réconciliation en offrant un espace sûr pour les objets si les communautés autochtones le demandent. Elle a encouragé les musées à « profiter de cette période pour commencer à établir des relations avec leurs voisins autochtones » et à « entamer des discussions sur le rapatriement des collections à leurs propriétaires légitimes. »


Le Glenbow Museum fermé pendant trois ans pour des rénovations

Photo — Glenbow Museum

Le Glenbow Museum à Calgary, en Alberta, ferme ses portes au public pour une période de trois ans à compter de cet automne afin de procéder à des rénovations majeures.

L’espace physique du musée sera réimaginé, car « l’infrastructure vieillissante du bâtiment et les systèmes défaillants nécessitaient des rénovations urgentes ; ils commençaient même à mettre la collection en danger », indique Jenny Conway Fisher, directrice des communications et du marketing au Glenbow Museum. Mme Fisher ajoute également que les espaces, construits dans les années 1970, ne permettent pas au musée de s’adapter aux besoins d’un public du XXIe siècle. Les rénovations permettront d’obtenir « le stockage visible des collections, des vues sur le laboratoire de conservation et les studios de production, et davantage d’espaces conçus pour une utilisation communautaire », ajoute Mme Fisher.

Parallèlement aux rénovations physiques du bâtiment, le Glenbow Museum consultera les membres de la collectivité afin d’améliorer sa programmation, de trouver de nouvelles façons de partager ses collections et de cerner les domaines dans lesquels la collection doit évoluer. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un nouveau processus d’engagement autochtone, qui « [permettra] d’intégrer de manière significative les connaissances et les perspectives autochtones dans la conception du bâtiment, la répartition de l’espace, la programmation et les opérations du Glenbow Museum », afin de promouvoir la réconciliation et la compréhension des perspectives autochtones.

Pendant les travaux de rénovation, le Glenbow Museum ouvrira un site d’exposition éphémère qui accueillera des expositions à compter de février 2022 et dont les visiteurs pourront profiter jusqu’en 2024.


La construction du nouveau bâtiment du Musée Armand-Frappier est terminée

Photos — Vincent Gerard

La construction d’un nouvel espace au Musée Armand-Frappier à Laval, au Québec, s’est terminée en août dernier après 13 mois de travaux. Le nouveau bâtiment de 1 800 mètres carrés est adjacent au centre des sciences spatiales de la Ville, le Cosmodôme. Ce projet, qui coûte 13,9 M$, dont environ 2,7 M$ proviennent de Patrimoine canadien, s’inscrit dans le plan de développement culturel de Laval pour 2019-2023.

Dans un communiqué, Guylaine Archambault, directrice générale du musée, a déclaré : « Nous travaillons sur ce projet depuis plusieurs années déjà, mais au cours des prochains mois le rythme va s’accélérer, avec l’installation de deux nouvelles expositions, la mise en place de laboratoires, l’élaboration de nouvelles activités éducatives, et plus encore ! »

Photos — Vincent Gerard

Fait de béton, d’acier et de bois, le nouveau bâtiment est conçu pour laisser entrer beaucoup de lumière naturelle. Le projet vise la certification LEED Or pour sa conception écologique.

Le maire suppléant de Laval, Stéphane Boyer, est fier de la construction de cette nouvelle infrastructure. « Elle permettra au Musée Armand-Frappier de mieux réaliser sa mission en offrant aux jeunes des occasions uniques de mieux comprendre les connaissances scientifiques. »

Des travaux seront réalisés dans les aires communes du musée au cours des prochains mois. Le musée espère accueillir les visiteurs dans son nouveau bâtiment à l’automne 2022.


Un gouvernement minoritaire pour les libéraux

Le 20 septembre, la 44e élection générale canadienne a eu comme résultat un gouvernement libéral minoritaire. Durant la campagne, l’AMC et des représentants des associations muséales provinciales et territoriales avaient envoyé des lettres ouvertes aux dirigeants des principaux partis fédéraux, les appelant à s’engager à mettre à jour la politique muséale du Canada, qui est vieille de 30 ans.

Avant la dissolution du Parlement, le précédent gouvernement libéral minoritaire avait inclus un examen de la politique nationale des musées dans la lettre de mandat du ministre du Patrimoine canadien. L’arrivée de la pandémie a cependant entraîné un retard dans l’exécution de ce mandat. Puis, à la fin juin, le ministre avait annoncé que le ministère du Patrimoine canadien entamerait à l’automne le processus de consultation pour une nouvelle politique nationale des musées. Malheureusement, le déclenchement des élections a fait en sorte que ces séances n’ont pas eu lieu.

L’AMC surveillera de près cet automne la composition du nouveau cabinet ainsi que le discours du Trône. Nous travaillerons avec nos collègues et partenaires des associations provinciales et territoriales pour plaider en faveur de la modernisation indispensable de la Politique nationale des musées. Les membres peuvent s’attendre à une mise à jour sur nos activités prévues de défense des intérêts et de relations gouvernementales à la suite de l’assermentation du nouveau cabinet.


Le Myseum of Toronto nomme une nouvelle directrice générale

Photo — Elijah Nichols. Myseum Intersections Productive Discomfort

Heidi Reitmaier s’est jointe au Myseum of Toronto à titre de nouvelle directrice générale.

Mme Reitmaier possède une vaste expérience dans le secteur muséal, tant au Canada qu’à l’étranger. Elle a occupé des postes de direction au Museum of Contemporary Art de Chicago, au Tate Museum de Londres, au Musée des beaux-arts de l’Ontario et au Museum of Contemporary Art de Toronto.

Diane Blake, présidente du conseil d’administration du Myseum of Toronto, se dit « impressionnée par la vaste expérience de [Mme Reitmaier] sur les plans de l’engagement communautaire et de la gestion du changement », et elle pense que ce sera « un catalyseur pour permettre au Myseum de croître et d’étendre son influence » en tant que musée de l’histoire de Toronto.

Mme Reitmaier a exprimé son enthou-siasme à l’idée de diriger l’équipe. « J’ai hâte de mettre à contribution toute mon expérience dans le secteur muséal pour renforcer nos partenariats et élargir notre programmation. »

Publicité