Sous les projecteurs

Le Centre d’interprétation de la Béringie au Yukon rouvre ses portes après d’importantes rénovations

Les plans du gouvernement ontarien visant à relocaliser le Centre des sciences de l’Ontario sèment la controverse

Les gouvernements provincial et fédéral offrent un coup de pouce financier de 56 millions de dollars pour l’agrandissement du Musée d’art contemporain de Montréal

Le Musée des beaux-arts de Winnipeg-Qaumajuq met aux enchères des œuvres de Warhol pour constituer un fonds de dotation en art autochtone contemporain

Plan de la DNUDPA publié par Justice Canada

Nouveau directeur général de l’Association of Nova Scotia Museums

Le Centre d’interprétation de la Béringie au Yukon rouvre ses portes après d’importantes rénovations

Front view of the Yukon Beringia Interpretive Centre.

Vue frontale du Yukon Beringia Interpretive Centre. Photo – Gouvernement du Yukon

Le 17 juin, le Centre d’interprétation de la Béringie à Whitehorse a ouvert ses portes pour la première fois en plus de six mois, après avoir fait l’objet de rénovations majeures. Le centre avait fermé ses portes à la fin de 2022 afin d’effectuer des travaux de renouvellement des expositions dans la grande salle. La salle avait connu peu de changements depuis l’ouverture du Centre en 1997, et la fermeture a permis de moderniser les expositions, d’accroître l’interactivité et de rendre l’espace plus modulaire pour une plus grande souplesse dans les expositions. Les nouvelles installations comprennent un mur-décor mettant en vedette des crânes d’animaux de la région, une collection de plus de 50 fossiles du Yukon, une aire de jeu, trois stations interactives présentant différentes phases de l’ère glaciaire et une aire d’accueil renouvelée, ainsi qu’une murale peinte de 40 pieds illustrant l’évolution des plantes et des animaux de la région au fil du temps. Bien que le Centre ait fait l’objet de renouvellements ciblés des expositions pour actualiser leur contenu au cours de la dernière décennie, la fermeture complète a été l’occasion d’effectuer des travaux beaucoup plus poussés.


Les plans du gouvernement ontarien visant à relocaliser le Centre des sciences de l’Ontario sèment la controverse

Aerial view of the Ontario Science Centre in Toronto.

Vue aérienne du Centre des sciences de l’Ontario à Toronto. Photo — Centre des sciences de l’Ontario.

En avril, le gouvernement de l’Ontario a dévoilé un plan pour déménager le Centre des sciences de l’Ontario de son emplacement historique dans la Vallée de la rivière Don, où il existe depuis 1969, vers un nouvel emplacement au sommet d’un stationnement souterrain de la Place Ontario. La nouvelle du déménagement de l’institution emblématique a d’abord été accueillie avec surprise et confusion par le public, suivie de préoccupations selon lesquelles le nouvel espace serait considérablement plus petit – environ la moitié de sa taille actuelle – à son nouvel emplacement. La demande de propositions de la province, publiée sur un site Web à accès limité réservé aux contrats gouvernementaux, précise qu’« (u)n certain nombre d’éléments du programme n’ont pas été inclus dans [l’analyse] en raison d’une réduction requise de la taille de l’immeuble / de la superficie nécessitant une rationalisation des activités actuelles ». La province reconnaît que certains des espaces non pris en compte dans les nouveaux plans sont « essentiels à l’expérience globale » et demande aux soumissionnaires du projet d’envisager de les inclure d’une manière ou d’une autre. Parmi ces espaces figure la forêt tropicale TELUS, une installation à grande échelle financée par TELUS; les plans du gouvernement « n’envisagent pas actuellement la possibilité d’un grand espace immersif qui reproduit l’expérience de la forêt tropicale TELUS ». Le Centre des sciences avait proposé un planétarium d’une hauteur de 27 mètres que le nouvel espace pourrait ne pas pouvoir accommoder, même si la province affirme que le planétarium offrirait « des outils inestimables pour la communication scientifique ». Le gouvernement Ford soutient que la baisse de fréquentation au cours de la dernière décennie, combinée à la hausse des coûts d’exploitation, justifie le déménagement.


Les gouvernements provincial et fédéral offrent un coup de pouce financier de 56 millions de dollars pour l’agrandissement du Musée d’art contemporain de Montréal

Front view of the Musée d’art contemporain (MAC) de Montréal

Vue frontale du Musée d’art contemporain (MAC) de Montréal. Photo – fournie par le Musée d’art contemporain (MAC) de Montréal.

En février 2014, le Musée d’art contemporain (MAC) de Montréal avait annoncé un ambitieux plan d’agrandissement dont le coût prévu était de 44 millions de dollars. En janvier 2019, le projet a été lancé mais a rapidement été mis sur pause après que d’éventuels dépassements de coûts soient devenus apparents. Le musée a déménagé dans un espace temporaire de la Place Ville-Marie à l’été 2021, et un nouvel appel de propositions assorti d’un budget de 85 millions de dollars a été lancé au printemps 2022 – un appel qui a ensuite été annulé en juin 2022 en raison d’une hausse extrême des coûts de la main-d’œuvre et des matériaux dans le contexte de la pandémie de COVID-19. La nouvelle enveloppe de 56 millions de dollars porte le total prévu des investissements gouvernementaux à 105 millions de dollars, répartis à peu près également entre les investissements provinciaux et fédéraux, ce qui porte le budget total à 116,5 millions de dollars lorsque les fonds de la Fondation du musée sont inclus. Récemment, John Zeppetelli, directeur général et conservateur en chef du musée, a déclaré que la nouvelle installation pouvait espérer ouvrir ses portes en 2027, soit deux ans plus tard que prévu initialement, bien que cet optimisme ne soit pas partagé par une grande partie de la communauté artistique montréalaise. Avant le déménagement dans son emplacement temporaire, le site du musée à la Place des Arts connaissait une fréquentation record, et M Zeppetelli a souligné que l’emplacement temporaire du musée n’avait ni l’espace ni les ressources nécessaires pour présenter des expositions à l’échelle de son emplacement d’origine.


Le Musée des beaux-arts de Winnipeg-Qaumajuq met aux enchères des œuvres de Warhol pour constituer un fonds de dotation en art autochtone contemporain

Warhol Larger than Life, October 5, 2007 January 6, 2008, Winnipeg Art Gallery.

Warhol Larger than Life, le 5 octobre 2007 et le 6 janvier 2008, Winnipeg Art Gallery. Photo – Ernest Mayer, avec l’aimable autorisation du WAG-Qaumajuq.

Le Musée des beaux-arts de Winnipeg-Qaumajuq (WAG) a annoncé en avril avoir retiré de son inventaire quatre sérigraphies d’Andy Warhol afin de constituer un nouveau fonds de dotation, dont l’objectif est de diversifier sa collection permanente, en commençant par l’art autochtone contemporain. Les imprimés en couleurs, créés en 1985 dans le cadre du portefeuille Reigning Queens de Warhol, représentent la reine Elizabeth II, ce qui ajoute un certain symbolisme aux avantages pratiques de la vente. Au moment de l’annonce, l’art autochtone ne représentait qu’un pour cent de la collection du musée; ce pourcentage englobe la collection à Qaumajuq, le centre d’art inuit du WAG qui a ouvert ses portes en mars 2021, à la fois virtuellement et en personne, et qui a réussi à attirer 6 000 visiteurs au cours de sa première semaine malgré une limite de capacité de 25 % en raison de la pandémie de COVID-19. Comme de nombreuses autres galeries, le WAG reçoit des fonds gouvernementaux pour ses coûts de fonctionnement, mais pas pour ses acquisitions. Lorsque le marteau est tombé le 8 juin, le montant des enchères a atteint 936 000 $, dépassant les prévisions d’une vente de 700 000 $ à 900 000 $ pour ces sérigraphies de Warhol.


Plan de la DNUDPA publié par Justice Canada

Le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, Justice Canada a publié le plan d’action de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Le plan, dont la publication fait suite à un vaste processus de consultation auprès des peuples autochtones, propose une liste détaillée de priorités pour les organismes et les ministères fédéraux. Le ministère du Patrimoine canadien s’est vu attribuer un certain nombre de priorités communes visant à élaborer « une approche globale de lutte contre le racisme envers les Autochtones » et à financer des initiatives communautaires au service de cette approche. Pour notre secteur en particulier, plusieurs ministères ont été chargés d’élaborer et de distribuer du matériel éducatif, en collaboration avec des organismes éducatifs autochtones, des musées et d’autres organismes, afin d’informer les Canadiens non autochtones au sujet de la DNUDPA. Les recommandations du plan d’action de Justice Canada sont conformes au rapport Portés à l’action de l’AMC, et nous sommes très heureux de constater que la priorité est accordée à l’autodétermination des peuples autochtones. Nous avons l’intention de communiquer avec nos partenaires du ministère du Patrimoine et de travailler à déterminer la meilleure façon dont les musées peuvent appuyer ces objectifs.


Nouveau directeur général de l’Association of Nova Scotia Museums

Devin Casario, directeur général de l’Association of Nova Scotia Museums. Photo – fournie par l’Association of Nova Scotia Museums.

L’Association of Nova Scotia Museums (ANSM) a annoncé son nouveau directeur général. Devin Casario apporte à l’ANSM une solide expérience en arts et culture, plus récemment à titre de gestionnaire du développement économique et du financement pour la ville de Lunenburg. Son expérience à titre de consultant et de conseiller culturel comprend également la cofondation de la Culture Link Community Interest Company, qui a joué un rôle déterminant dans la création du Light House Arts Centre, une vaste installation multidisciplinaire à niveaux multiples au cœur du centre-ville d’Halifax qui offre des espaces de cotravail et des bureaux dédiés pour les organismes sans but lucratif culturels et les entreprises en démarrage créatives. M. Casario devrait assumer ses fonctions le 11 septembre; il sera accompagné au cours des deux premières semaines et demie par Maggie MacIntyre, qui dirigeait l’association depuis deux ans. Je vous invite à vous joindre à nous pour féliciter chaleureusement Devin et l’ANSM!

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